Dakar a cueilli la 38e Assemblée générale des Agences d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP) d’Afrique, sur le thème le thème « Financements innovants des infrastructures en Afrique ».
« La faiblesse de nos infrastructures reste un des principaux freins à notre développement économique et social. De nombreuses études sur le climat des affaires suggèrent aux gouvernements africains de placer les infrastructures au sommet de leurs priorités », a déclaré El Hadji Malick Gaye, Directeur général d’AGETIP Sénégal. C’était lors de la 38e Assemblée générale des AGETIP d’Afrique. La cérémonie a été co-présidée par Amadou Hott, Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et Omar Gueye, Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du Territoire. A cette occasion, M. Gaye a révélé que ce déficit aujourd’hui est estimé à 98 milliards de dollars. « Le financement de nos programmes de développement, qui consistait à compter sur l’aide publique, s’essouffle peu à peu, pour ne pas dire devient inadapté. Les actions des gouvernements africains dans ce secteur des infrastructures reflètent des connaissances limitées sur beaucoup de points, notamment en matière de réglementation, de gestion et de financement des projets structurants », a souligné le Directeur général d’AGETIP Sénégal. Dans la plupart de ces pays, poursuit-il, les infrastructures ont d’abord été réalisées par l’Etat ; cependant, l’urbanisation galopante et le fort niveau d’endettement, ont contraint la plupart d’entre eux à s’orienter vers la recherche de nouveaux mécanismes de financement. Pour lui, il urge de combler ce gap dans les plus brefs délais, et c’est tout le sens de la vision du Président Macky Sall dans ce qu’il est convenu d’appeler le Programme Sénégal Emergent (PSE), référentiel de la politique économique et sociale du Sénégal et dont la cadence qui lui est assignée est le Fast-Track.
Le PPP pour couvrir les carences du secteur public
C’est dans ce contexte particulier que le partenariat public-privé (PPP) peut servir de moyen efficace pour pallier aux carences du secteur public dans la gestion des infrastructures et services essentiels. « Malheureusement, notre secteur privé national éprouve des difficultés à jouer sa véritable partition dans ces schémas, car ne disposant pas d’outils suffisants et d’un système d’opération adéquat, d’où la perception que ces mécanismes ne profitent qu’aux acteurs économiques étrangers », a-t-il regretté. Pour pallier à ces insuffisances, ce dernier a fait savoir qu’une plus grande implication des AGETIP est plus que nécessaire. C’est donc pour tenir compte de ces évolutions en cours dans « nos » pays qu’il est apparu nécessaire aux agences d’exécution de travaux d’intérêt public de faire leur mue et de s’adapter aux exigences de l’heure. A l’en croire, il est évident, qu’en tant que partenaire privilégié dans leur domaine, c’est-à-dire dans les projets multi acteurs, les expériences des AGETIP pourraient grandement contribuer à la mise en place d’un dispositif qui assurera une utilisation efficiente et rationnelle des ressources publiques, avec une meilleure implication du secteur privé, dans le respect des standards de qualité et les exigences de transparence et de bonne gouvernance.
Des réalisations estimées à 9.000 milliards de FCFA
Pour sa part, le Président de l’Association africaine des Agences d’exécution de travaux d’intérêt publics (AFRICATIP), est revenu sur les réalisations de l’ensemble du réseau qui se chiffrent à 9.000 milliards de FCFA. Sur ce, il a énuméré quelques exécutions dont 29.200 km de voies routières, plus de 48.000 km de routes en terre, 235 km d’autoroute, 32 salles de classe au primaires, 16 000 salles de classes au secondaire, 6000 ouvrages d’art, autre autres. Selon lui, plus de 12.000 entreprises et 4.000 bureaux d’études ont également participé à la réalisation des infrastructures.
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